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Ce modèle permet de mieux comprendre la nécessité de créer un environnement favorable à la valorisation positive de l’échec.
De quoi parle-t-on ?
Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, a écrit de nombreux articles et livres sur la résilience, cette capacité qu’ont certaines personnes à reprendre le cours de leur développement après un événement dramatique, à continuer de vivre, à rebondir en dépit de l’adversité.
D’après l’auteur, cette aptitude repose sur 4 facteurs :
- Le tempérament de la personne, ses représentations, ses modes de pensée, ses motivations. Généralement, les personnes résilientes refusent de rentrer dans un rôle de victime passive, font preuve de positivisme et d’optimisme pour se remettre en selle et continuer le cours de leur existence.
- Un environnement affectif bienveillant.
- La possibilité de partager ce qui a été vécu et ses ressentis avec d’autres personnes.
- Un entourage soutenant.
Par ailleurs, outre le principe de résilience, Charles Pépin, philosophe Français, considère que l’échec présente au moins 2 vertus :
- Il est source d’apprentissage (l’homme se pose beaucoup plus de questions quand il est en situation d’échec que de réussite)
- Il permet de comprendre que certains chemins ne sont pas faits pour soi et de se réorienter (comme ce fut le cas pour Serge Gainsbourg qui rêvait d’être peintre)
Selon lui, il faut 3 conditions pour que l’échec soit vertueux :
- Reconnaître l’échec.
- Dissocier l’échec de la personne qui l’a commis.
- Prendre le temps d’entendre ce que l’échec permet d’apprendre de positif sur soi.
Lien avec l’innovation managériale
Faire preuve d’audace, oser prendre des risques, inventer de nouvelles idées, se montrer disruptif, « sortir de la boîte »… Toutes ces nouvelles attentes formulées par les dirigeants à l’égard des collaborateurs pour devenir plus innovant et se différencier de leurs concurrents nécessite qu’ils acceptent le risque d’échec et qu’ils soutiennent ceux qui en ont vécu.
Cependant, compte tenu du fait que l’échec est encore très mal perçu dans notre pays, notamment dans le management traditionnel qui est encore très centré sur la recherche d’excellence, de performance et de qualité totale, les entreprises doivent créer les conditions favorables pour qu’elles n’altèrent, ni l’estime, ni la confiance d’un salarié qui aura vécu un échec mais soient vraiment considérées comme des apprentissages dont les enseignements seront source de progrès.
Si le rapport à l’échec dépend de la personne, la valorisation de l’échec est du ressort de l’entreprise.
L’innovation managériale a pour but de faire évoluer les postures en conséquence et instaurer un cadre de travail qui soit bienveillant ou les personnes qui ont vécu des échecs puissent en parler librement et ouvertement en se sentant soutenues.
Exemples de pratiques qui intègrent ce concept
- Quand l’entreprise valorise les échecs – Sony Music France
- Quand les échecs sont considérés comme source de progrès (Fail, Learn, Succeed) – BlaBlaCar
- Quand les équipes se mettent en condition d’échec pour mieux réussir – Pfeiffer Vacuum
- Quand les entreprises autorisent les erreurs – Air France
Pour en découvrir davantage sur les principes de valorisation de l’échec.