Quand les entreprises créent un Conseil Municipal pour améliorer les petits tracas quotidiens – Disneyland

L’amélioration des conditions de travail est généralement confiée à la DRH qui négocie avec les représentants du personnel et les professionnels de la santé (médecine du travail, assistance sociale…) des dispositions visant à renforcer le bien-être des salariés.

Mais ces interlocuteurs sont-ils les mieux placés pour identifier la réalité du terrain, les petits tracas que vivent les collaborateurs au quotidien ?

Pas si évident que cela. Pour être certain de répondre aux besoins de ses quelques 15.000 salariés, dont la diversité des métiers et des organisations complexifie l’identification des axes d’amélioration de l’existant, Disneyland Paris a mis en place un « Conseil Municipal » chargé d’améliorer les petits tracas quotidiens que vivent leurs collaborateurs.

Selon Daniel Dreux, Vice-Président RH, ce « Conseil municipal » fonctionne à l’identique de ceux qui existent au sein des collectivités territoriales. il est constitué d’un maire (le vice président des opérations) et de conseillers chargés, comme de vrais élus, d’administrer au mieux les conditions de vie des citoyens, alias les salariés.

Ce conseil municipal se réunit quatre fois par an, sur une durée d’une à deux journées selon le bilan de l’année. Particularité, toute l’équipe est bénévole et exerce cette activité en complément de leurs métiers. Ce statut est incontestablement complètement différent des systèmes de représentation du personnel encadrés par la réglementation sociale.

C’est sur la base de sondages et de remontées d’informations provenant « d’animateurs de quartiers » (salariés sur le terrain en charge de la détection des « petits tracas ») qu’un certain nombre de mesures ont été mises en oeuvre, telles que la conception d’une formation à l’accueil pour le personnel de sécurité, la création d’espaces de repos et de mini-jardins, le développement de pistes cyclables, l’amélioration de la ponctualité des transports internes ou encore la construction d’abris bus. Autant de solutions adaptées au petits soucis de la vie quotidienne.

Il ne s’agit donc pas de prendre des décisions de grande envergure mais bel et bien d’améliorer, de manière simple, concrète et rapide, le quotidien des salariés.

Cette approche se singularise des différentes mesures en matière d’amélioration des conditions de travail dans le sens que ce « Conseil Municipal » agit indépendemment des structures officielles généralement en charge de ce sujet (dont la représentativité peut parfois laisser dubitatif dans certaines entreprises). 

Il s’agit d’une instance autonome, parallèle aux processus décisionnels officiels, qui fait appel au volontariat et traite une multitude de petits sujets de la vie quotidienne. Il se différencie donc d’instances tels que les C.H.S.C.T., les Observatoires dont les sujets sont généralement de plus grande envergure et donc les acteurs ne sont pas toujours les salariés concernés.

Découvrez la vie des salariés de Disneyland Paris

https://youtu.be/kJvlOtCuzvU