Vous pouvez également vous abonner à notre NEWSLETTER en bas de page
« Pour obtenir une vérité quelconque sur moi, il faut que je passe par l’autre » – Jean-Paul Sartre.
Cette citation met en avant les limites de l’autoanalyse et averti des risques de cette démarche qui présente de nombreux inconvénients, notamment ceux « d’intellectualiser » ce qui nous arrive et surtout d’occulter ce qui nous dérange[i].
C’est sans doute la raison pour laquelle les entreprises ont instauré un processus d’évaluation hiérarchique. Mais, à bien y réfléchir, pour quelles bonnes raisons devrait-on se limiter à l’avis de la hiérarchie ?
Bénéficier d’un seul regard est largement insuffisant, pour plusieurs raisons. D’abord, parce qu’il serait fallacieux de croire qu’une seule personne détient la vérité. Ensuite, parce qu’un responsable hiérarchique est rarement présent à tous les moments de la journée pour se forger une opinion pertinente. Enfin, parce que certains managers peuvent ne pas être de bon conseil (et oui, ça peut arriver).
C’est pourquoi certaines entreprises se sont engagées dans des démarches de feed-back collaboratives. C’est le cas de la société de conseil en management de projets Davidson Consulting d’environ 2.500 salariés a mis en place une plateforme une plateforme Opensource de feedbacks (positifs et négatifs) pour permettre aux collaborateurs de bénéficier du regard de leurs collègues.
Ainsi, chaque fin de mois, les collaborateurs accèdent à leurs feedbacks, à condition toutefois qu’ils aient de leur côté rempli un feedback pour au moins 3 de leurs collègues. Les feedbacks positifs s’expriment via des « champs libres » alors que les avis négatifs sont formulés sous la forme de phrases à choisir parmi une liste proposées, tournées sur le ton de l’humour pour éviter d’altérer l’estime de soi.
[i]Extrait de l’article paru dans Psychologies rédigé par Catherine Marchi, Psychologue clinicienne.
Très bon outil le feedback, mais comme le fait remarquer l’article « très délicat à mettre eu oeuvre ».
La seule fois que j’aurai eu l’occasion de le faire c’était en formation management dans les années 1990 mais certains participants ne souhaitaient pas le faire. C’est frustrant que dans beaucoup d »entreprise on ne puisse pas exprimer facilement son avis sans crainte. On se bride et ce quelques soit l’axe de communication que se soit verticale ou horizontale. Comme dans d’autres domaines ( notamment en politique), c’est encore la jungle dans l’entreprise.