Vous pouvez également vous abonner à notre NEWSLETTER en bas de page
Le contrat de travail repose sur le principe de subordination dont la définition, donnée par la cours de cassation le 13 novembre 1996, a savoir « un lien caractérisé par l’exécution d’un travail sous l’autorité de l’employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et des directives, d’en contrôler l’exécution et de sanctionner les manquements de son subordonné » donne le ton de la nature de la collaboration entre un employeur et ses salariés.
C’est sur cette base que l’employeur va formaliser des descriptions de poste, des procédures, un règlement intérieur… et demander à ses salariés de respecter ces règles. Si ce principe comporte des avantages (clarification de ce qui est attendu), elle induit également des limites, et notamment celle de « l’infantilisation ».
Réduit à un rôle d’exécutant, le salarié se borne à exécuter ce qui lui est demandé. Et plus l’entreprise donne de l’importance à ce principe, plus elle déresponsabilise ses collaborateurs.
Être entouré de collaborateurs responsables suppose que l’entreprise les traitent comme des adultes. Généralement, une personne assume les conséquences de ses décisions. Or, dans les pratiques managériales traditionnelles, les décisions sont rarement du ressort des collaborateurs. Rien d’étonnent alors à ce qu’ils se désinvestissent. Traitez vos collaborateurs comme des enfants et vous en ferez des enfants.
– Et si l’on demandait aux salariés de définir leurs conditions de travail, se montreraient-ils plus responsables ? – Et si l’on avait suffisamment confiance en eux, en leurs compétences, proposeraient-ils de nouvelles méthodes de travail, plus efficaces ?C’est dans cet état d’esprit que Sébastien Mariojouls, gérant d’une carrosserie de 22 collaborateurs à Castres, a abordé le déménagement de son entreprise. Cet entrepreneur a demandé à ses collaborateurs de penser leur nouvel atelier, d’imaginer de nouveaux procédés pour, au final, décrire leurs propres postes.
Cette démarche a été faite au niveau individuel mais aussi collectif, ce qui a permis à chacun de devenir auteur de ses missions mais également à l’ensemble de l’équipe de s’engager sur une nouvelle organisation.
Selon Sébastien Mariojouls, les collaborateurs travaillent « plus vite qu’avant », dans de « meilleures conditions » et l’entreprise se démarque de ses concurrents par une ergonomie des postes de travail différente et des produits plus écologiques.
Découvrez la présentation de cette initiative :